Philippe Darioli nous a fait l’amitié de nous rendre visite à Monthey, avec évidemment quelques bouteilles à découvrir. Cultivant 11 cépages sur 3 ha pour au final 23 vins différents, la tâche est rude ! Nous avons pu goûter son millésime 2016, et c’est exceptionnel… Un moment privilégié d’échange autour du vin, dont nous vous faisons profiter. Et n’oubliez pas de faire de la place dans votre cave, cela en vaut la peine !
Philippe, comment es-tu devenu vigneron ?
A la base je suis agriculteur, mes parents avaient une ferme. Et puis j’ai épousé une fille de vigneron ! J’ai donc commencé par un stage dans les Caves Orsat à Martigny avec Didier Joris, et ça a été une révélation. Je suis rentré ensuite à l’école de Changins pour devenir œnologue. Didier m’a fait confiance et nous avons élaboré ensemble la gamme « Primus ». J’ai eu le privilège après de travailler 3 ans avec Marie-Thérèse Chappaz. Avec ces deux grands noms du vin, j’ai eu la chance d’être à très bonne école ! Si depuis 1996 j’avais quelques vignes que je travaillais à mes heures perdues, je me suis véritablement lancé à mon compte en 2003.
Quel mode de production emploies-tu pour tes vignes ?
Je ne suis pas en bio, mais en agriculture raisonnée. J’utilise du soufre et du cuivre, et quasiment pas de produits de synthèse. Et je ne traite que si la pression de la maladie est trop forte.
Parle-nous un peu de tes millésimes 2016…
Je suis assez content, c’est une année de grande qualité, les vins sont dynamiques, fruités, de très belle tenue, mais sans excès de maturité. Les crus sont secs, et très typiques. J’ai cherché l’équilibre entre la puissance et la fraîcheur. Ne sont disponibles pour l’instant que les vins en cuve et l’assemblage 2015, mais les crus élevés en barrique sont imminents. J’utilise 50% de bois neuf, et toujours des barriques bordelaises de 2 ou 3 tonneliers.
Nous confirmons, c’est superbe ! Quels sont tes projets dans un futur proche ?
Je m’applique à bien faire ce que je sais faire, et c’est déjà beaucoup de travail ! On va dire que je continue à viser cette qualité, jour après jour !
Quel est ton plus grand souvenir avec un vin ?
Je ne dirai pas le nom du vin, mais c’était lors d’un séjour à Europa – Park avec les enfants et des amis. Entre parenthèses, ils ont une cave incroyable là-bas, avec beaucoup de magnums ! Le vin était toscan, il y avait le cadre, la famille, les amis. Pour moi c’est ça le vin : du partage, de la convivialité, l’ambiance. Si cela est réuni, tu peux apprécier tout autant un gamay, une dole ou un grand cru. Pour moi le plus grand vin du monde c’est quand tu ouvres une bouteille et que tu bois une deuxième bouteille du même.
Et si tu étais un vin, lequel serait-ce ?
Si j’étais une région, la Toscane. Un vin, la Petite Arvine, qui est vraiment de chez nous. Et un cépage je choisirais l’humagne rouge, pour son authenticité. Allez, santé !
Retrouvez les vins de Philippe Darioli dans notre boutique, et tenez-vous informés, car les nouveautés vont se succéder, et vous ne pouvez pas passer à côté !
